La Valmalenco
Depuis plusieurs décennies la Valmalenco est connue pour ses sports d’hiver, mais son tourisme est né à la fin des années 1800 avec la pratique de l’alpinisme. Ses sommets impressionnants et célèbres, tels que le Bernina, le Palù, le Pizzo Scalino et le Disgrazia, ont attiré et attirent jusqu’à présent de nombreux alpinistes du monde entier. Ici, à la frontière avec l’Engadine, se trouve le royaume des grands espaces et des grands silences. Ces environnements de cirques de glace et de roches, où la nature primitive et sauvage règne sur tout, sont riches de fleurs de printemps courtes mais exceptionnelles, de plusieurs roches différentes et de minéraux, d’eaux tumultueuses dont le grondement sombre et sourd accompagne le chemin. Fort est le contraste entre les murs sombres et verticaux des serpentines et les blancs des marbres dont les rives traversent toute la vallée.
Plus en bas les promenades sont douces et accessibles à tous, et la présence de zones boisées et de clairières garantit un large choix de chemins. Les sentiers sont bien entretenus et équipés de signalisation récente. Alpinisme et escalade, le trekking et randonnée sont très pratiqués dans la vallée; les points de ravitaillement ne manquent pas. Les pistes cyclables du fond de vallée et en altitude procurent du plaisir au nombre croissant de cyclistes.
Parmi les communes de la Vallée, Lanzada (983 m) est la plus grande et pendant de nombreux siècles, depuis la fin du Moyen Age, elle a obtenu la primauté de commune la plus peuplée, grâce à ses mines et à ses commerces, à l’artisanat et à l’élevage.
Les centrales hydroélectriques et le tourisme, typiques de la seconde moitié du XXe siècle, n’ont pas effacé l’architecture rurale originelle que l’on peut encore admirer au cœur des plus antiques zones résidentielles. Les nombreuses peintures, signe de la dévotion populaire, ornent les façades des maisons principales, des chalets et des sanctuaires. Au centre de la ville la fresque de la Casa Fornonzini de 1783 n’échappe pas à l’attention. A Tornadri, on a conservé le bâtiment utilisé autrefois comme site de douane et de garde pour la Suisse voisine. L’église paroissiale, dédiée à saint Jean-Baptiste et construite entre 1659 et 1666, remplace une église primitive datant du XVe siècle. La façade du temple est grande et solennelle, ainsi que l’intérieur qui est enrichi par les fresques de Pietro Ligari. De nombreux meubles sacrés et le majestueux autel en bois doré sont de la même période que l’église; le clocher, 48 mètres de haut, est du milieu du 18è siècle.